
Pendant de millénaires, l’Homme a utilisé des matériaux naturels de son environnement immédiat pour construire son habitat. Cependant, il a perdu ce savoir-faire depuis quelques décennies avec l’avènement du béton et des produits industriels. Leur production massive a permis de rebâtir l’Europe après la seconde guerre mondiale. Pourquoi aujourd’hui pour la rénovation énergétique, nous tournons-nous vers des solutions biosourcées ?
Force est de constater que les matériaux dits conventionnels n’apportent pas le niveau de confort attendu, participent à l’épuisement des ressources, ont un bilan carbone défavorable et produisent un volume de déchets important. Malgré ces constats, ils représentent plus de 90% du marché des matériaux de construction.
La prise de conscience internationale de l’activité humaine sur le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources a poussé les pays à mettre en place des stratégies de réduction des émissions de carbone et de limitation de consommation des matières premières non renouvelables.
Dans ce cadre, et pour la première fois, l’Etat Français a fait choix de promouvoir l’utilisation de matériaux « bas carbone » dans la construction. Cette volonté sera retranscrite dans la Règlementation Environnementale 2020 (RE2020). Elle demande l’analyse fine de la production de carbone d’un bâtiment pendant tout son cycle de vie.
La législation définit un matériau biosourcé comme étant un matériau ou un produit entièrement ou partiellement fabriqué à partir de matière d’origine biologique (biomasse végétale ou animale).
Il est regrettable que le législateur n’ait pas fixé de seuil minimum pour qualifier un matériau de biosourcé.
Les matériaux biosourcés utilisés dans le bâtiment ont quatre grandes origines :
Actuellement, moins de 1% de la biomasse française est valorisée dans le secteur du bâtiment.
Source : Association Arcanne d’après Baubook 2017 (Autriche)